Dès ma sortie du boulot vendredi à 18h30 je prends la route direction Pretoria. J’ai préparé mes affaires la veilles tout est prêt dans l’auto. 2 heures de route pour rejoindre mon point de chute pour la nuit, booker la veille. Ceci me rapproche du point de départ du marathon et me permet de gratter quelques heures de sommeil. Je passe une nuit confortable mais un sommeil haché. Samedi matin debout 5h20. Petit déjeuner très léger et 1h de route pour rejoindre la réserve théâtre du marathon.
J’y suis vers 6h30. L’organisation indique une fermeture à 7h30. Je parc ma voiture juste après le poste de garde. Un ranger nous emmène ensuite en 4×4 au lodge face à la ligne de départ/arrivée. Le ciel est nuageux et il fait très très frais. Je prends un lait chaud et retire mon dossard : num 94. Le départ étant fixé pour 9h, je reste emmitouflé dans mes habits chauds. Puis je m’équipe. Le soleil est levé et les nuages on disparut. J’opte donc pour la casquette, short et maillot court. Le départ est donné à 9h15. Je prends un rythme stable et suis en 8ème position. J’ai bien regardé le profil de la course avant de partir, la première difficulté est au 7ème kilomètre. Je ménage donc mes efforts pour aborder sereinement cette première montée. Le tracé empreint des pistes 4×4 et des chemins avec de grosses pierres. Pas trop technique mais nécessite de rester attentif. Des points ravito sont placés chaque 4 km. En haut de la montée on descend par le même chemin et croise les participants. L’ambiance entre marathoniens est très plaisante et courtoise. La prochaine difficulté est au 26ème km. On descend d’abord ce toboggan qu’il faudra grimper au 26ème. Je suis à présent 5ème. Je prends des bananes au ravito histoire de faire le plein d’énergie. Le tracé nous mène dans des portions de sable. Psychologiquement et physiquement ces parties sont épuisantes. Ca y est je suis devant ce mur ! 2km de montée avec un pourcentage hallucinant. Je gère en marchant et relançant l’allure dès que le terrain est plat. En haut de la montée je suis avec le 4ème. Nous faisons un bon bout de chemin ensemble et croisons 10 zèbres en train d’échapper au menaces d’un kudu. Arrive le 34ème km et le ravito. Je suis dans le dur. Je prends un verre d’énergie drink et 3 de coca. Cela me fait le plus grand bien. Je suis à présent beaucoup mieux. Le terrain est légèrement descendant et je vole littéralement. Je passe le 4ème et le décoche largement. La dernière ligne droite se profile et la voie du speaker se fait entendre. Je coupe la ligne super heureux de ma course en 3h38min21sec pour un dénivelé de 1210m. 4ème au général et 1er français, devant les sud-africains ! Juste après la ligne je reçois la médaille du finisher puis me débarbouille au lavabo avant de regagner ma voiture avec un 4×4 conduit par un ranger. Une très belle expérience, un marathon qui fera date dans mes courses de par sa difficulté, l’alternance du terrain, les paysages et point de vue et le dénivelé. Photos et classement à venir.